La distillation est un phénomène très ancien, qui s’est développé en Mésopotamie, entre le VIIIème et le Vème siècle avant J.C. Rapidement, on utilise ces découvertes de la distillation aux résidus de la vendange. La légende dit qu’un légionnaire romain aurait rapporté cette technique d’Egypte au Ier siècle av J.C.

Cependant, c’est la naissance de la distillerie Nardini, à Bassano del Grappa, qui entraîne le développement commercial de la grappa, grâce à l’utilisation de la distillation « à la vapeur ».

Longtemps considérée comme un « alcool du pauvre », utilisant des résidus, la Grappa connait sa deuxième grande révolution au milieu du XXème siècle, lorsqu’on décide de produire des Grappa uniquement à partir d’un seul cépage (monocépage) et que les procédés de distillation deviennent plus précis, récoltant le coeur de chauffe.

La Grappa, comme beaucoup d’eaux de vie a donc désormais ses lettres de noblesse.

On prépare la grappa par distillation des marcs de raisins. On utilise tout ce qui reste du pressurage des raisins non utilisés pour fabriquer du vin : peaux, rafles et pépins. On chauffe le tout. Les liquides contenus dans ces résidus s’évaporent, puis on les fait refroidir afin qu’ils se condensent.

On sélectionne la matière condensée grâce au point de chauffe, différent pour chaque élément. On utilise le coeur de l’élément, c’est-à-dire le point de chauffe où ses arômes sont le plus marqués.

La Grappa se déguste fraîche, à une température d’environ 8-10° si elle est jeune, et de 15°-18° si elle vieille. La Grappa présente les arômes du raisin lui-même, auxquels s’ajoutent des notes de fruits rouges, végétales ou florales.

La Grappa se déguste en digestif après le repas.